Cette page regroupe des témoignages de personnes transgenres qui partagent leurs expériences personnelles. Chaque récit est unique et important.
Certains témoignages peuvent évoquer des situations difficiles comme le rejet, la discrimination ou la violence.
Transphobie sur TikTok
12/05/2025
Hello, je m'appelle Elio, et j'aimerais vous partager une expérience transphobe. Je suis sur tik tok en ayant le drapeau trans dans mon pseudo, j'avais fais un commentaire banal, et quelqu'un me répond (TW insultes) "baise ta mère la pute salope". Je reçois ce commentaire avec une extrême...
Hello, je m'appelle Elio, et j'aimerais vous partager une expérience transphobe. Je suis sur tik tok en ayant le drapeau trans dans mon pseudo, j'avais fais un commentaire banal, et quelqu'un me répond (TW insultes) "baise ta mère la pute salope". Je reçois ce commentaire avec une extrême violence, en voyant que le seul motif envisageable de ces insultes est le fait que je sois trans. C'est le seul que j'ai reçus, je me demande comment les personnes qui reçoivent ça tout les jours peuvent passer outre. Pleins de bisous à mes adelphes, je vous aime, on est ensemble !
Relation qui finit mal
22/04/2025
J'ai aujourd'hui 22 ans. Depuis mes quatre ans, je sais que je m'identifie en tant que garçon. Après avoir essayé plusieurs fois de dire que je l'étais et avoir reçu des retours négatifs, j'ai intégré que ce fait était un problème. J'ai arrêté d'en parler autour de mes dix ans à mes amis de...
J'ai aujourd'hui 22 ans. Depuis mes quatre ans, je sais que je m'identifie en tant que garçon. Après avoir essayé plusieurs fois de dire que je l'étais et avoir reçu des retours négatifs, j'ai intégré que ce fait était un problème. J'ai arrêté d'en parler autour de mes dix ans à mes amis de l'époque.
En fin seconde, j'ai vu sur Instagram de la vulgarisation faite par @aggressively_trans. J'ai commencé par penser que "j'étais comme ça quand j'étais petit". Puis quand ma professeur de français en a parlé en cours après avoir visionné un film. J'en ai parlé à une amie de l'époque, puis à ma sœur et à un autre ami. On m'a à ce moment-là dit que "c'était une phase", que je ne "l'étais pas vraiment" et que j'étais "folle".
À ce moment-là de ma vie, je n'avais l'impression d'avoir aucun contrôle sur ma vie. Je suis entré en contact avec une association d'aides LGBTQIA+ à Besançon et j'ai pu discuter avec la présidente de l'association pendant quelques heures. Après quelques heures à avoir été genré au masculin et à avoir été appelé par mon prénom choisi pour la première fois, je n'ai pas supporté de continuer à porter "ce masque". J'ai fait mon coming-out à tout mon entourage.
Mon père m'a dit au début qu'il me soutenait. Après cela, il m'a mégenré jusqu'à mes dix-huit ans. Ma mère ne savait pas ce que c'était au début puis a passé quelques semaines, tous les soirs, à m'expliquer que ce n'était pas possible. Que j'étais "la plus féminine de ma fratrie". Pour les hormones, c'était hors de question étant mineur.
J'ai reçu une lettre de ma tante m'expliquant que j'étais "con" et que j'étais sous l'emprise d'une trend qui n'avait pas de sens où elle s'amusait à utiliser les pronoms inclusifs par ironie (j'ai toujours une copie de cette lettre).
Pendant quelques mois, j'ai vu un psychiatre que mon père connaissait à Besançon pour "voir si c'était bien vrai". On a parlé de mon passé et il cherchait au début à expliquer ma transidentité par mon histoire personnelle (c'est plus simple d'être trans qu'une femme). Au final, il a fini par penser que j'étais vraiment trans.
En venant à Paris pour mon année de terminal, je pensais qu'il y aurait des cons, mais beaucoup moins et que je pourrais vivre de nouveau. J'ai commencé mes études supérieures. Mes professeurs et le personnel administratifs ont été à chaque fois très compréhensifs. Ils m'ont genré au masculin et m'ont appelé rapidement par mon prénom choisi (je n'avais pas encore entamé de démarches administratives).
J'avais vent de remarques des proches sans que ça ne m'atteigne énormément (un camarade qui me fait subtilement comprendre qu'il ne me voyait pas en tant qu'homme ou des remarques de certaines personnes qu'on m'a rapporté).
En février 2024, j'ai été en couple avec un homme cis, étudiant dans la même année que moi (mais pas dans la même classe). Il était ami avec moi avant qu'on ne se mette en couple et savait que j'étais un homme trans. Après avoir eu des rapports intimes, il ne me voyait plus pareil (ce que je pouvais comprendre). Il a cependant commencé et continué à me demander pendant les trois mois où on était en couple d'être une femme. Cette relation m'a brisé. J'ai fini en dépression pendant un an après cela.
J'en ai parlé à mes amis en commun, je voulais qu'ils me comprennent et me protègent et j'ai compris au final qu'ils ne me comprenaient pas, ou ne voulaient pas comprendre et qu'à aucun moment, ils ne m'auraient "protégé". J'ai fini l'année en ayant peur de le croiser dans les couloirs. Je faisais des crises ou je me mettais à hurler, à pleurer et à vomir.
J'ai aujourd'hui peur des autres et ne peux faire confiance qu'à très peu de gens.
Ton expérience compte
Chaque témoignage aide à sensibiliser et à éduquer sur les réalités vécues par les personnes transgenres. Ton histoire peut aider d'autres personnes à se sentir moins seules.